Fonds Eveno Photo – Baud
Jean Eveno (à gauche) est né en 1929 à Paris. Fils unique d’un garde républicain breton et d’une mère béarnaise, il grandit au sein de la caserne Monge, dans le 5e arrondissement. Des études brillantes, toujours premier en fin d’année, il s’arrête souvent sur le chemin qui le mène à l’école pour dessiner au jardin des Arènes de Lutèce. C’est son père qui lui apprend les rudiments de la photographie, et c’est à la libération de Paris, en 1944 qu’il prend ses premières photos. Peu après, une tuberculose osseuse l’empêche de terminer ses études. Il passe alors plusieurs mois à l’hôpital militaire ou, avec d’autres étudiants, ils créent un club photo.
C’est à la suite de la retraite de son père que la famille vient habiter à Priziac, en Centre Bretagne. Rapidement, il installe un petit laboratoire sous l’escalier de la maison familiale. Il se procure un appareil photo avec flash et commence, le soir, à prendre des clichés de couples dans les bals ou kermesses et fêtes locales d’alors sur toute la région. C’est dans cette même maison familiale qu’il ouvre son 1er magasin, proposant ses services de portraitiste lors des mariages. C’est d’ailleurs lors d’une cérémonie dont il est le photographe, qu’il rencontre Brigitte, qui devient son épouse en 1959. En 1962, il s’installe à Baud. Seul au départ, il forme rapidement un premier apprenti, Yvon. De part son parcours familial et professionnel, Jean Eveno ne s’arrête pas au Pays de Priziac et de Baud. Il sillonne de nombreuses communes du Morbihan mais également du Finistère immortalisant évènements familiaux, fêtes et actualités locales.
Déjà correspondant pour Morbihan Éclair et Ouest France à Priziac, il continue cette activité jusqu’en 1979 à Baud. Il prend alors des milliers de clichés de la vie locale et des événements de cette époque. Au début des années 80, son style évolue et s’inspire de la la photographie sociale très en vogue. Au contact de Michel Thersiquel, Guy Querrec ou Fulvio Royter, il apprend l’instantanéité de l’ image, ou comment témoigner d’un moment de vie.
Spécialiste de la photo-studio, ces centaines d’hommes, de femmes et d’enfants photographiés sur le vif témoignent également de ses qualités de portraitiste. A cet effet, à la fin des années 80, il reçoit le titre de Portraitiste de France, et en 1992 il obtient la médaille d’ argent » Arts sciences et lettres ».
Amoureux de la Bretagne, il a toujours à l’esprit de promouvoir la beauté de cette région. C’est dans cette optique qu’il crée le comité Miss Bretagne et cherche à en valoriser l’image avec ses plus belles représentantes.
Jean Eveno décède le 25 mars 2016. Sa passion de la photographie ne l’a jamais quitté. Il laisse une quantité de photos qui sont nos souvenirs à tous, plus d’un demi siècle d’images qu’il a immortalisé pour nous permettre de garder en mémoire ces instants de vie.
Fonds Daniel Hybois
Daniel Hybois (au milieu) débute en 1995 son activité de correspondant local de presse (Pays de Baud) pour le quotidien Ouest France. Il écrit quelques articles pour plusieurs revues dont Armor Magazine.
Il s’essaie à la photographie qui devient rapidement sa passion prédominante. Il photographie systématiquement chaque recoin de sa localité par une prise de vues visant à créer une base de photos que personne n’a encore réalisée. Il participe à chaque évènement de sa commune afin d’immortaliser photographiquement tous les instants de vie de la localité.
Il devient un journaliste confirmé et reconnu par sa rédaction ainsi qu’un photographe en constante évolution dans son travail.
Grâce à son travail et sa passion pour la Bretagne, plusieurs fêtes sont ainsi relancées, valorisées. À l’image de sa convivialité, il tient à souligner la dimension sociale de toute fête.
Daniel Hybois aimait le contact avec les gens. Les personnes, les animaux, la nature, la vie politique, les situations humoristiques, lui ont permis, au fil des ans, de réaliser des milliers de photos et d’articles pertinents. Son œil pétillant et sa promptitude à réagir face à un événement qui pouvait paraître anodin, au moment où il se déroulait, lui ont permis de constituer un réel fonds d’archives qu’il ne voulait surtout pas voir s’éparpiller.
Après sa disparition en 2007, ses enfants, Katell, Arnaud et Mickaël, et leur mère, Édith, confient à l’association Dre Gomz le fonds constitué par Daniel Hybois.
Fonds Daniel Cheyrouze
Nommé au collège de Baud, en 1973, Daniel Cheyrouze y a exercé les fonctions de professeur d’histoire et géographie pendant 27 ans. Il s’est impliqué aussitôt dans diverses associations sportives et culturelles. Après avoir été vice-président du tennis pendant plusieurs années, il en est devenu le président en 1990 et a occupé ce poste pendant 27 ans. Pratiquant le football et le volley-ball, il a aussi été vice-président de l’association ES Baud omnisports. A l’initiative de Daniel Cheyrouze, Henri Maho et Jean-François Nicolas, l’association Histoire et patrimoine du Pays de Baud s’est constituée en 2000.
Daniel Cheyrouze va achever la rédaction de son ouvrage « Un maquis en Morbihan ». Jean-François Nicolas, le président explique : « C’est lui qui décide de réécrire « Les mémoires d’Alexis Le Louer », un capitaine chouan de Baud. L’original très difficile à lire est entièrement revu avec des annotations. Ensuite ce sera, sous son impulsion, la rédaction des revues annuelles. Depuis ses premières années, il est présent pour toutes les sorties, toutes les animations. Lors de la parution, c’est encore lui qui se charge du graphisme, un travail de professionnel ». Passionné de tout ce qui est audiovisuel, Daniel Cheyrouze est le président de la section informatique de l’association culturelle de Baud dont il est le secrétaire.
Toutes ces implications dans la vie locale ont favorisé son action de correspondant de presse qu’il a commencé en 1979. Il a gardé les nombreuses photographies prises lors des diverses manifestations à Baud et dans les communes environnantes, mais aussi des clichés pris ça et là, les diverses étapes de la déviation de Baud, la construction des bâtiments ou leur démolition.
Souhaitant que ces témoignages visuels puissent être réutilisés par des tiers, il a choisi de les offrir au Quatro, soit plus de 19 000 photographies.